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Rude Roazhon
17 novembre 2007

INTERSYNDICALE DES PERSONNELS RENNES 2 : NON A LA LRU ! TOUS EN GREVE LE 20 NOVEMBRE !

LA LOI D’AUTONOMIE (L.R.U.)


Loin d’apporter une réponse aux besoins des universités identifiés de longue date par la communauté universitaire, la loi « Liberté et Responsabilités des Universités » est une attaque contre les principes et les missions du service public d’enseignement supérieur. Prétendant apporter des solutions aux problèmes des Universités en faisant miroiter les bienfaits de « l’autonomie », la L.R.U. se traduit par un désengagement de l’Etat. Cette pseudo autonomie institutionnalise une vision de l’université où prédomine une logique de marchés et concurrence qui se caractérise par :


  • Un désengagement financier de l’Etat


L’Etat cherche à se désengager financièrement de l’université soi-disant pour faire des économies budgétaires. Les universités seront contraintes de faire appel à des donations privées ou extérieures. Mais les donateurs sont rarement des mécènes et ce n’est pas par générosité que les conseils d’administration des entreprises vont décider de débloquer des fonds pour subventionner l’enseignement supérieur ou la recherche. Il faudra qu’ils y trouvent leur compte. Comme les entreprises auront le pouvoir d’ouvrir ou de fermer le robinet du financement, elles acquerront de fait, une influence évidente sur le contenu des formations et la gestion de l’université.


Paradoxalement, la loi prévoit une déduction d’impôt à hauteur de 60% des « dons » effectués. L’Etat n’aurait donc pas les moyens de financer lui-même l’université ? il aura pourtant les moyens de rembourser les entreprises de la plus grosse partie de ce qu’elles investiront !


Le désengagement de l’Etat consiste donc, non pas forcément en une diminution des dépenses publiques, mais bien plus en un abandon de sa mission de service public d’enseignement supérieur !


  • Une gouvernance qui renforce l’influence des intérêts privés


Dans cette logique, la composition des instances décisionnelles des universités est modifiée, ce qui permet aux entreprises de garder effectivement un œil sur l’argent qu’elles y investissent. Au sein du conseil d’administration, le pourcentage des « personnalités extérieures » va augmenter pour se situer entre 23 et 40%. Bien que n’ayant pas de majorité absolue, ces représentants des entreprises auront un poids accru dans la gouvernance de l’université.


Sous prétexte d’autonomie, les universités pourront devenir propriétaires de leurs locaux et devront donc en assumer les frais d’entretien. En cas de difficultés financières, elles pourront louer ou vendre ces locaux.


  • Des économies au détriment des personnels :


    • Risque aggravé de dérives mandarinales et clientélistes dans le recrutement des enseignants-chercheurs

    • Jeu de l’arbitraire local sur les recrutements, les charges de service et les primes

    • Disparition des commissions de spécialistes élues par disciplines au profit d’un comité de sélection désigné par le CA restreint, sur proposition du Président – le Président aura droit de véto sur le recrutement des enseignants recrutés par ces comités.

    • Les personnels BIATOS de catégorie A pourront être recrutés sur des emplois en CDD et CDI à la place de postes d’Etat, donc sans concours !

    • Généralisation du recrutement des catégories C et B sous contrat CDI (déjà en pratique à Rennes 2)

    • Possibilité pour les universités de transformer des emplois sur crédits d’Etat en budget de fonctionnement ou d’investissement, mais l’inverse sera impossible !

    • Généralisation du recours aux emplois précaires d’enseignants-chercheurs et chercheurs


Le magazine CAPITAL s’en réjouit lui-même : « Présidents tout-puissants, liberté d’embauche, ouverture au privé… la nouvelle loi sur l’autonomie des facs va chambouler nos campus. Et tous n’y survivront pas ! »

(Novembre 2007).



  • Des économies au détriment des étudiants :


    • Certains Présidents l’ont d’ores et déjà annoncé : la nécessité de trouver des financements entraînera forcément à terme, une hausse des frais d’inscription.

    • Remise en cause de certaines filières de formations qui seront financées non plus d’après le nombre d’étudiants, mais sur un quota fixé par le Ministère !


A noter qu’en parallèle, le Code de l’Education prévoit désormais pour le premier cycle, la généralisation par les Universités, de dispositifs de préinscription et « d’orientation ». Cette obligation non assortie de moyens supplémentaires donnés aux enseignants et aux personnels des SCUIO risque de limiter cette obligation à un simple tri favorable aux « seuls bons éléments » laissant les « moins bons » sans alternative…


Cette loi votée dans l’urgence, le 1er août 2007 par le Parlement, est en décalage total avec les aspirations de la communauté universitaire. Elle est dangereuse et mauvaise car elle s’inscrit dans un processus global de désengagement de l’Etat dans ses missions de service public.

PERSONNELS ET ETUDIANTS

TOUS ENSEMBLE EN GREVE

Pour l’abrogation de la Loi L.R.U. et pour la défense du service public


MARDI 20 NOVEMBRE 2007


MANIFESTATION UNITAIRE A 11 H

Place de la Gare de Rennes (R.V. devant la pharmacie)


SNESUP/FSU -SNASUB/FSU – SNPREES/FO – SPASEEN/FO – FERC SUP/CGT – SNPTES/UNSA – CNT – UNEF – SLB –

L’INTERSYNDICALE DES PERSONNELS SIGNATAIRE

APPELLE TOUS LES PERSONNELS DE RENNES 2

A UNE ASSEMBLEE GENERALE

JEUDI 22 NOVEMBRE 2007 de 15 h 30 à 17 h 30 - AMPHI A 1 (Malik Oussekine)


SNESUP/FSU -SNASUB/FSU – SNPREES/FO – SPASEEN/FO – FERC SUP/CGT – SNPTES/UNSA – CNT

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