APPEL DE L'AG des enseignants des écoles primaires de Paris
L'AG des enseignants des écoles primaires de Paris
réunie le 19 mai,
appelle l'ensemble des collègues à rejoindre la grève reconductible
pour exiger le retrait des décrets et des projets de décrets Darcos :
Retrait du décret (repoussé au Conseil Supérieur de l’Education par une majorité de votes contre : FSU,
FO, SUD, FCPE...) sur la réaffectation des heures de classe supprimées du samedi matin et
annualisant nos horaires (108 h).
Cette réaffectation des heures supprimées du samedi matin :
- remettrait en cause nos obligations de service, sans les diminuer, par l’annualisation et la flexibilité
d’une partie des horaires des enseignants,
- externaliserait à nouveau le traitement de la difficulté scolaire, généraliserait les PPRE et ferait peser de
lourdes menaces sur l’existence des RASED,
- alourdirait la charge de travail des enseignants,
- remettrait en cause la formation continue en ouvrant la possibilité qu’elle soit organisée hors du temps
de service dans le cadre de l’annualisation de 108 heures.
Abandon du projet de nouveaux programmes
Contre la mise en concurrence des écoles
-La publication annoncée des résultats des évaluations école par école mettrait en concurrence les écoles.
Ce mode de gestion conduirait à l’instauration du salaire au mérite à travers l’évaluation des enseignants
en « intégrant les progrès des élèves ».
Contre la « Base-élèves »
Annulation des 80 000 suppressions de postes programmées et la création des postes nécessaires aux
besoins du service public et des élèves. Ces moyens permettront un abaissement des effectifs d’élèves
dans les classes, une augmentation du nombre de remplaçants, le maintien et le développement des
RASED.
Abandon des stages dits de « remise à niveau » pendant les vacances scolaires. Ces stages renvoient
hors temps scolaire le traitement de la difficulté scolaire, alors que c’est sur le temps de classe qu’il faut
mettre les moyens et aider les élèves en difficulté.
L'AG parisienne se prononce en outre pour le maintien du droit de grève et contre un service
minimum sous quelques formes que ce soit.
L'AG demande aux organisations syndicales départementales qu'elles se prononcent sur cet appel
en s'y joignant et qu'elles appellent à la grève reconductible.
Face à la mobilisation massive des enseignants et des parents, le ministère ne répond que par le
mépris et l'intransigeance. Devant une telle attitude, les enseignants déclarent publiquement qu'ils
n'appliqueront pas les mesures Darcos :
-Ils n'appliqueront pas les nouveaux programmes.
-Ils n'effectueront pas les évaluations nationales visant à mettre en concurrence les écoles.
-Ils ne mettront pas en place les 60h de « soutien », ni les « stages de remises à niveau ».
-Ils bloqueront l'installation de « Base-élèves ».
Les enseignants des écoles parisiennes appellent :
tous les enseignants de France à tenir la même ligne de conduite
et à la poursuite et l'amplification de la mobilisation.
"Vivement la retraite !"
"Vivement la retraite !"
manifestation rennes 22 mai
Plus de 6 500 manifestants sont descendus dans les rues de Rennes ce jeudi pour protester contre la réforme des retraites. "Augmentation de la durée de cotisation", "des pensions qui n'augmentent plus", "précarisation de la situation des seniors", autant de raisons qui ont poussé les manifestants à fouler de nouveau le pavé rennais. Paroles de manifestants !
Les petites averses
de pluie n'ont pas entravé cette nouvelle manifestation à Rennes. Ils
sont nombreux à être descendus dans les rues pour protester contre la
réforme des retraites. Les syndicats avancent même le chiffre de 8 000
manifestants, là où les forces de l'ordre n'ont compté qu'un peu plus
de 6 500 individus.
"Il faudrait garantir aux seniors un emploi pérenne"
En tête du cortège, Jacques Bouilly, secrétaire général départemental de la CFDT
Pour Bernard L'Angevin de la CFTC la Barre Thomas.
"Il y a suffisamment d'argent en France pour permettre un retour aux 37 ans et demi"
Sur la question de l'allongement de la durée de cotisation, les manifestants avancent quelques propositions. La foule scande : "Ce n'est pas sur les emplois. Ce n'est pas sur les salaires. C'est sur les profits qu'il faut taper". Dominique Blivet de Solidaires ajoute à ce propos : "Il nous faut un retour à 37 ans et demi de cotisation. Il y a suffisamment d'argent en France pour pouvoir le faire".
Un manifestant vient en renfort : "On ne veut pas passer à 41 ans de cotisation. Rien n'a été fait pour l'emploi des seniors. Les pensions des retraités n'ont pas augmentées depuis longtemps. A-t-on pensé à ceux qui ont fait des carrières longues, qui ont commencé à travailler à quatorze ou quinze ans ?"
Entre eux, les
manifestants continuent à discuter de l'application de la réforme. Sous
les banderoles syndicales, ils expliquent leurs raisons personnelles de
manifester aujourd'hui. "Personnellement, je n'ai pas envie du
tout de travailler plus longtemps. Je ne veux pas me retrouver à 80
balais encore au boulot".
Même Pépé manifeste son mécontentement !
Casquette enfoncée sur le crâne, un masque de vieillard sur le visage, pancarte "Vivement la retraite" autour du cou, même Pépé était venu manifester. Derrière ce déguisement, se cache un quadragénaire révolté contre la réforme des retraites. "De 37 ans et demi, la durée de côtisation va passer à 41 ans... et plus si affinité tant qu'on y est". Un autre manifestant ajoute, ironique : "Moi, je veux 37 ans et demi de retraite".
Aymeric Coupé
Des militantEs LGBT arrêtéEs devant l’Elysée
Des militantEs LGBT arrêtéEs devant l’Elysée
La France ne reconnaît toujours pas la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie
publié en ligne : 15 mai 2008
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la
lesbophobie et la transphobie, Act Up-Paris et le comité IDAHO ont
effectué cet après-midi un die-in devant l’Elysée, pour dénoncer la
non-reconnaissance de cette journée par la France. Chaque activiste,
vêtu de noir, portait le nom d’un pays pénalisant l’homosexualité. Une
quinzaine de militantEs ont été interpelléEs et sont actuellement
retenuEs au commissariat du 8ème arrondissement.
Pourtant demain, le comité IDAHO doit rencontrer Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy. En effet, malgré de nombreux courriers adressés à l’Elysée et Matignon, quelques entretiens peu concluants, et ce depuis des années, Nicolas Sarkozy refuse toujours de reconnaître officiellement la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, alors que celle-ci est officiellement reconnue par le Costa-Rica, le Mexique, le Royaume-Uni, la Belgique, le Parlement européen, etc.
Pour la France, la vie d’un pédé ne vaut rien ! En 2008, plus de 70 pays pénalisent encore l’homosexualité, et elle est passible de la peine de mort dans une dizaine d’entre eux. C’est pourquoi un appel international a été lancé pour une dépénalisation universelle de l’homosexualité. Ce texte a été signé par plusieurs prix Nobel (Mgr Desmond Tutu, ), plusieurs artistes ou intellectuels de renom (Meryl Streep, Elton John, Noam Chomsky, Judith Butler), et plusieurs membres de l’actuel gouvernement (Roselyne Bachelot, Yves Jégo). Or, jusqu’ici, Nicolas Sarkozy refuse de soutenir ce combat auprès des instances internationales. Quant à la France, il n’est pas inutile de le rappeler, les personnes LGBT (lesbiennes, gaies, bi et trans) ne bénéficient pas d’une égalité des droits sur le plan juridique par rapport aux hétérosexuelLEs. L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie, qui sont loin d’y avoir disparues, ne sont combattues qu’avec parcimonie par les institutions, alors que de réels moyens devraient être mis en oeuvre !
Pour la France, la vie d’une lesbienne ne vaut rien ! En dépit de beaux discours en faveur du respect des droits humains à travers le monde, la France continue de refuser l’asile à des demandeurs LGBT qui ont dû fuir leur pays à la suite des persécutions subies en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, et ce malgré ce que prévoit la Convention de Genève de 1951, qui garantit ce droit aux réfugiés.
Ne pas reconnaître la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, c’est nier la réalité des persécutions subies, c’est cautionner les exactions commises, et leurs nombreuses conséquences, en termes de santé et de discriminations. En effet, dans de nombreux pays, l’homophobie institutionnelle et omni-présente rend purement impossible toute prévention du VIH/sida et des autres IST.
Le genre qui ne se laisse pas faire
Le genre qui ne se laisse pas faire
Discriminations, homophobie, politique et société : l'actualité décryptée par Alain Piriou.
17/05/2008
Journée mondiale contre l'homophobie : vers la reconnaissance ?
Rama Yade reçoit ce midi les associations lesbiennes, gaies bi et trans (LGBT). Parmi les annonces faites au nom du gouvernement : une possible reconnaissance de la Journée mondiale contre l'homophobie. Une avancée ? Certainement, à condition d'être conscient des limites.
Depuis quatre ans, une journée mondiale contre l'homophobie fait l'objet de manifestations dans de nombreux pays du monde, sur tous les continents. Cette journée célèbre l'anniversaire d'un certain 17 mai 1990, jour où l'OMS (Organisation mondiale de la santé) rayait l'homosexualité de la liste des maladies mentales.
Plusieurs États et collectivités ont aujourd'hui reconnu cette journée, par des moyens divers (déclarations officielles, vote de motions par les élus, etc.). Pas la France. C'est justement cette inscription à l'agenda officiel du gouvernement que pourrait annoncer ce midi Rama Yade, sécrétaire d'État aux droits de l'Homme et aux Affaires étrangères.
Si tel est le cas, ne boudons pas notre plaisir, cette reconnaissance sera un bon moyen pour que, à l'avenir, de nombreuses collectivités locales et institutions s'impliquent à cette date désormais rituelle. Notre intérêt est bien de faire reculer l'homophobie, par la multiplication de manifestations publiques et d'actions pédagogiques.
Pour autant, il ne faut surtout pas se satisfaire de la reconnaissance pour la reconnaissance. Le monde LGBT, si souvent ostracisé par le passé, peut se montrer excessivement attentif aux marques d'attention que le pouvoir lui porte, parfois au détriment d'un regard critique sur les actions réellement menées. Reconnaître la journée mondiale contre l'homophobie est une bonne chose, mener une politique qui produit des effets réels contre les discriminations est sans doute mieux. Et en la matière, avec ce gouvernement, si certains résultats commencent à venir, sur bien des dossiers, l'attente se fait longue.
A suivre…
[MAJ 20h20 : les annonces sont les suivantes :
- les atteintes graves aux droits humains contre les personnes
LGBT feront l’objet d’interventions de la part de la Secrétaire d'État
aux droits de l'homme, de celle du ministre des Affaires étrangères et
du président de la République à l’occasion de déplacements officiels
dans des pays réprimant l’homosexualité ou le transsexualisme ;
-
la présidence Française de l’Union européenne sera mise à profit pour
promouvoir une initiative des États européens et de leurs partenaires à
l’ONU, en vue d’une déclaration commune sur la dépénalisation de
l’homosexualité ;
- la France reconnaît, par la voix de la secrétaire d’État, la journée mondiale contre l’homophobie.
Voir le communiqué de l'Inter-LGBT :
Rama Yade reçoit les associations LGBT - L’Inter-LGBT prend acte de certains engagements forts, mais déplore certaines ambiguïtés sur la lutte contre les discriminations à l’échelle européenne
Communiqué de presse du 17 mai 2008
En cette journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la secrétaire d’État aux Droits de l’Homme et aux Affaires étrangères, Rama Yade, a rencontré plusieurs organisations LGBT, dont l’Inter-LGBT.
Trois annonces ont été adressées aux associations :
les atteintes graves aux droits humains contre les personnes LGBT feront
l’objet d’interventions de sa part, de celle du ministre des Affaires
étrangères et du président de la République à l’occasion de
déplacements officiels dans des pays réprimant l’homosexualité ou le
transsexualisme ;
la présidence Française de l’Union européenne sera mise à profit pour
promouvoir une initiative des États européens et de leurs partenaires à
l’ONU, en vue d’une déclaration commune sur la dépénalisation de
l’homosexualité ;
la France reconnaît, par la voix de la secrétaire d’État, la journée
mondiale contre l’homophobie.
L’Inter-LGBT prend acte de ces engagements.
Elle rappelle la nécessité d’associer à la rédaction de cette déclaration solennelle l’ensemble des ONG travaillant collectivement sur les questions LGBT dans le système onusien, et notamment l’ILGA dont l’Inter-LGBT est membre.
Elle demande que la reconnaissance de la journée mondiale contre l’homophobie soit prolongée par son inscription à l’agenda officiel du gouvernement, du ministère du Travail, du ministère de la Santé et du ministère de l’Éducation nationale, pour que les pouvoirs publics se l’approprient.
Enfin, à la veille de la présidence française de l’Union européenne, elle regrette qu’à ce jour, le gouvernement reste dans l’incapacité d’exprimer une position en faveur d’un projet de directive globale contre les discriminations, pourtant défendue avec vigueur par le Royaume-Uni, l’Espagne, la Suède et la Finlande.
Elle interpelle à ce sujet le Président de la République, le Premier ministre, et le Ministre du travail, Xavier Bertrand, ce dernier se montrant particulièrement en retrait.
L’Inter-LGBT aura à coeur de faire avancer chacun de ces dossiers au- delà de la Journée moniale contre l’homophobie et de faire des questions internationales un axe important de son engagement dans les mois à venir.
Parents et travailleur/se/s mobilisés pour un service maximum d’éducation
Parents et travailleur/se/s mobilisés pour un service maximum d’éducation
Communiqué
Face à la mobilisation de l’ensemble des fonctionnaires dénonçant, entre autres, la Révision générale des politiques publiques (RGPP) qui signera l’arrêt de mort de la fonction publique par la légalisation du recours à l’intérim et la disparition du statut de fonctionnaire, Sarkozy a encore joué la division en ne « répondant » qu’aux enseignants des écoles élémentaires.
Cette réponse, loin de satisfaire la communauté éducative (en lutte contre la suppression massive de postes, des nouveaux programmes réactionnaires, la casse des filières professionnelles avec le Bac Pro en 3 ans) est une véritable provocation.
Sarkozy a en effet annoncé le vote d’une loi instaurant le service minimum (entendre par là « garderie » car l’aspect éducatif est évacué, ce qui présage de l’école publique qu’il veut instaurer ), ainsi que l’obligation faite aux travailleurs de se déclarer grévistes 48 heures à l’avance. Ces projets menacent l’ensemble des travailleurs. En effet, après les cheminots, l’été dernier, avec la mise en place du service minimum dans les transports, ce sont les enseignants, autre composante importante du mouvement social, qui sont visés. Cette attaque n’est donc pas anodine, puisque, tout d’abord, elle a lieu dans un contexte d’attaques sans précédent contre le système éducatif et que, par ailleurs, elle prépare l’opinion publique à des reculs toujours plus importants sur ce droit constitutionnel qu’est le recours à la grève.
Le gouvernement a bien compris que la grève est notre meilleur outil dans ce conflit d’intérêts qui nous oppose. C’est en effet le seul moyen d’instaurer un réel rapport de force dans notre lutte contre le patronat et l’état. Rapport de force plus que nécessaire à l’heure des « réformes » toujours plus anti-sociales visant à détruire des décennies de conquêtes sociales.
La CNT-FTE condamne fortement cette annonce et luttera contre cette mesure avec l’ensemble des travailleurs de tous les secteurs, ceci dès le 22 mai prochain lors de la mobilisation pour la défense des retraites et contre l’allongement de la durée des cotisations.
- ST Denis, le 16 mai 2008
Lille : Agressions policières et fascistes lors de la manif du 15 mai 2008 !
Lille
Agressions policières et fascistes lors de la manif du 15 mai 2008
Jeudi 15 mai 2008, le rassemblement unitaire des salariés du secteur public à Lille a été témoin d’agressions de la part de la police nationale et de jeunes militants fascistes. Ceux-ci s’en sont pris à la CNT et aux individus présents dans son cortège.
Un manifestant s’est fait arrêté, sans raison, alors que le défilé passait devant la gare, par des policiers en civil non identifiés comme tels (pas de brassard). Les CRS ont ensuite repoussé les manifestants qui se trouvaient aux environs de l’interpellation. Par la suite, alors que la manifestation était terminée et que nos camarades rentraient, trois d’entre eux ont été physiquement agressés par une bande de néo-nazis qui scandaient : « Le fascisme vaincra ! ». A ce sujet, rappelons que les militants d’extrême droite des "Jeunesses identitaires" (ex "Unité radicale") ont pignon sur rue depuis l’ouverture récente de leur local à Lambersart. Leur activisme n’aurait donc pas tardé à se manifester.
Aujourd’hui, c’est bel et bien le mouvement social dans son entièreté qui a été attaqué par la droite et ses nervis. L’union locale des syndicats CNT de Lille et environs dénonce fermement ces agressions et appelle dès maintenant à réactiver le comité de vigilance antifasciste sur la métropole lilloise. Ne laissons pas faire les casseurs de grève.
L’union locale des syndicats CNT de Lille et environs
CONCERT DE SOUTIEN : LAISSEZ LES GRANDIR ICI !
l'Antipode, RESF et le collectif des écoles présentent
LAISSONS LES GRANDIR ICI !!!
avec Mr ROUX
les SERGENT PEPERE
HOCINE
BASHAVAV
du ciné et de nombreux ateliers !!!
En mai 2007, près de 1000 personnes, familles du quartier et d’ailleurs, se mobilisaient aux côtés des artistes et de l’équipe de l’Antipode pour soutenir les enfants des familles menacées d’expulsion. Dans le contexte de durcissement de la politique que l’on connaît (le centre de rétention administrative ouvert depuis l’été dans la périphérie de Rennes ne désemplit pas…), l’Antipode renouvelle l’organisation d’une journée de solidarité, dont les bénéfices seront intégralement reversés au Réseau Education Sans Frontières. Au programme : des concerts bien sûr, mais aussi un espace associatif militant (MRAP, Collectif des Sans-Papiers…), des animations spécifiques enfance / jeunesse… et tout ce qu’il faut pour boire et se restaurer en toute convivialité. Mobilisez-vous !
Un an de Sarkozy à l’Elysée : la Santé est mal barrée
Un an de Sarkozy à l’Elysée : la Santé est mal barrée
publié en ligne : 5 mai 2008
Comme nous l’anticipions lors de la campagne présidentielle, le bilan de cette première année de Nicolas Sarkozy à l’Elysée est particulièrement délétère pour la santé publique et l’accès aux soins. Le président a radicalement tenu ses promesses : les plus riches ont eu leur bouclier fiscal, les plus malades ont eu leurs franchises médicales. Mais Nicolas Sarkozy a aussi radicalement perdu en popularité. Et il ne lui suffira pas de communication : il faudra bien que le Président revienne sur des mesures injustes et injustifiables et qu’il recadre sa politique anti-sociale.
Au moins ne pourra-t-on pas reprocher à Act Up-Paris d’avoir crié au
loup concernant le programme du candidat Sarkozy, puis du locataire de
l’Elysée, sur les questions de santé publique et d’accès aux soins. En
un an, Nicolas Sarkozy et son gouvernement UMP ont mis en place
quasiment toutes les mesures sur lesquelles nous alertions pendant la
campagne présidentielle [1] :
la mise en place des franchises médicales :
une mesure particulièrement injuste qui vient taxer les plus malades
alors même que le bouclier fiscal taxe moins les plus aiséEs ;
la poursuite du déremboursement de médicaments ;
la dérégulation du système hospitalier public ;
la mise en rétention et l’expulsion - au mépris de la loi - de malades étrangèrEs vers des pays où ces personnes n’auront pas accès à leur traitement [2] ;
le non respect de ses engagements pour le financement par la France de la lutte contre le sida dans le monde.
Pas encore effectuée mais d’ores et déjà programmée pour la rentrée prochaine : la remise en cause annoncée de la prise en charge à 100 % des affections longue durée menace à terme les séropositifVEs.
Comme si cela ne suffisait pas. Nous ne l’avions pas prédit, il l’a fait :
la loi sur la rétention de sûreté,
une peine de prison à vie qui n’ose dire son nom et qui compromet le
secret médical en détention, avec remise en cause du conseil
constitutionnel à la clé ;
la nomination d’un de ses proches à la tête de la MILDT, ouvertement hostile aux politiques de réduction des risques en direction des usagèrEs de drogues.
Il n’y a pas à mégotter : en préférant le bouclier fiscal à la santé publique, Nicolas Sarkozy a confirmé nos pires craintes. Aujourd’hui comme demain, nous dénoncerons toutes les mesures dangereuses pour les malades. Nous demandons toujours l’abrogation des franchises médicales et le retour à une politique de santé publique solidaire, tournée vers l’accès aux soins des plus malades et des plus précaires.
Notes
[1] Campagne d’affichage : Nicolas Sarkozy 2007-2012, nous n’y survivrons pas et dossier de presse.
[2] Voir par exemple le cas de Monsieur V..
DVD sur Mai 68 réalisé par Les ateliers de l’UPAB - CNT
Les ateliers de l’UPAB - CNT (université populaire et autogérée du béthunois) ont la joie de vous présenter leur premier DVD (compilation de documents sur Mai 68, résultat d’une collecte résolument hétéroclite de textes, affiches, sites, musiques, vidéos et films sur internet et dans les bibliothèques réelles).
Pour un total de 4,3 Giga-octets de bonheur et de luttes.
Avec une vision de Mai 68 étendue aux yippies (Woodstock, diggers et compagnie) et au situationnisme, en passant par l’anarchisme et le marxisme.
Il est disponible à prix libre (pour information, coût de revient approximatif = 2,5 euros) auprès des unions locales CNT de Béthune (les vendredi de 13h30 à 19h à la Maison des syndicats de Béthune, 558 rue de Lille) et de Lille (les mardi de 18 à 19h à la Maison des syndicats CNT de Lille, 1 rue Broca). Vous pouvez aussi le commander-réserver par mail auprès de l’UPAB-CNT (ul-bethune@cnt-f.org).
CNT - union régionale des syndicats ch’tis
A voir et écouter aussi sur Dailymotion :
un petit clip vidéo de 3 minutes réalisé par un militant CNT de Lille à partir de quelques affiches de Mai 68.
La bande-son est constituée de la version post soixante-huitarde de la chanson "Il est 5 heures, Paris s’éveille" (chanson de Lanzman & Dutronc détournée en 1974 par Jacques Le Glou dans le disque "Pour en finir avec le travail") entrecoupée de sons d’ambiance enregistrés en 68 (clameurs et slogans de manifestants + "Internationale" chantée par des ouvriers de Renault).